Vous êtes la Psychologue de Rue de l’aSd, quel est votre rôle ?
Un psychologue de rue intervient en dehors des murs où généralement il reçoit ses patients. Pour moi ce qui compte c’est d’être au plus près des personnes qui ont des besoins de soutien psychologique.
Cela demande une souplesse qui n’a rien d’ordinaire. Le principe c’est d’aller vers le public, d’être au plus près de leur réalité et de créer du lien avec eux patiemment.
Cette approche facilite la création d’une relation de confiance, c’est la clef pour débuter un accompagnement.
A quoi ressemble votre pratique au quotidien ?
Le point essentiel réside dans la collaboration et la co-construction (c’est-à-dire la création de projets en communs). Je suis régulièrement présente sur le territoire lors du travail de rue, en binôme avec les éducateurs et les médiateurs.
On rencontre les jeunes directement là où ils se trouvent (le centre commercial, les parkings, les parcs, etc.). Les méthodes sont variées et on organise un certain nombre d’actions collectives avec eux (notamment des projets : bien-être, médiation artistique, sorties, séjours…). Et bien sûr les entretiens psychologiques individuels sont aussi une possibilité. Personnellement c’est l’approche de la psychologie humaniste qui m’inspire le plus, basée sur la considération positive, l’empathie et la reconnaissance du potentiel de chacun. On est également en lien avec un réseau de partenaires, ce qui nous aide à coordonner les suivis et mettre en commun nos compétences.
Je m’occupe également du PAEJ (Point Accueil Ecoute Jeunes) de la Défense. C’est un dispositif d’écoute, de soutien et d’orientation à destination des jeunes et de leurs familles.
Tout cela est gratuit et dans le respect de la confidentialité. Dans le cas où un jeune traverserait une période difficile, s’il a besoin d’une oreille attentive, il peut me contacter par le biais du numéro fixe de l’association (01 46 98 00 49).
Auteur : Laura et Fifamé